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    Visite guidée du « village » de containers où logent les agents SNCF, à Salomé

     

    vendredi 30.03.2012, 05:23 - La Voix du Nord

     

     

    Chantier de méricourt

     

    Une grande salle de restauration accueille les agents pour les repas, le midi et le soir.

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    Un mois que des petits panneaux directionnels estampillés « base vie SNCF » ont investi les rues de Salomé. Ils mènent tout droit à un petit village de containers blancs, temporairement installé sur la zone d'activité de la commune, pour accueillir les quatre-vingt-huit agents de la SNCF qui refont les voies entre Arras et Isbergues.

    PAR MÉLANIE DÉMAREST

    lambersart@lavoixdunord.fr

     

    Quarante-cinq containers blancs ont poussé sur une partie de la zone d'activité de Salomé. Quarante-six, si on compte la grande salle de restauration installée juste à côté. Arrivés il y a un mois, tout droit de Castelnaudary... en camions ! - « Je suis cheminot, alors je préférerais que ce soit en train, sourit Didier Le Fessant, le dirigeant d'unité. Mais pour cette situation, le transport par camion offre plus de flexibilité. » - Un véritable village dans la ville, qui sert d'hébergement aux agents de la SNCF en charge des travaux de renouvellement des voies entre Arras et Isbergues. 42 km de voie dont les constituants sont refaits.

    Ce site, c'est « un gars de l'équipe qui habite à 200 m à vol d'oiseau » qui l'a déniché. Il est mis à leur disposition par la commune et, en échange, ils l'entretiennent. « On l'a viabilisé, explique David Treffort, technicien logistique. Le terrain était en friche, on s'est occupé du terrassement, de l'eau, de l'électricité et du tout à l'égout, avant l'arrivée. » Ces sortes de grands mobil-homes, ils y passent l'essentiel de leur temps. « Toute l'année ! Sauf les week-ends et pendant les vacances », sourit le technicien. Alors à l'intérieur, il y a tout le confort nécessaire : petite cuisine, deux chambres individuelles pour les deux agents qui partagent leur logement, salle de bain et même... la clim'!

    Les rangées sont bien alignées, sur la zone d'activité. Cinq bungalows floqués du logo SNCF sur chaque ligne. Et en face,Ghislaine, qui tient les rennes de la cuisine. Vingt-cinq ans qu'elle sillonne la France, au gré des chantiers, avec les autres agents. Cette fois, elle est accompagnée d'Amandine et Carine, deux intérimaires du coin, embauchées le temps des travaux pour l'aider. Vadrouiller de région en région, « c'est forcément un rythme spécial, mais c'est sympa ». Et cette fois, ils ont aussi fait appel à un plombier du secteur, chargé de s'attaquer aux problèmes engendrés par le froid du mois de février sur les tuyaux des containers.À Salomé, les ouvriers s'activent de nuit. « C'est une ligne où il y a deux voies. On ne pouvait pas détourner les trains et le seul moment où les trains ne circulent pas, c'est la nuit », précise Didier Le Fressant. Ils commencent, selon les postes, vers 20 h et terminent leur « journée » de travail à 6 h. Et chaque nuit, ils refont environ 1 km de rails, aidés par un train usine. Ce rythme, ils le garderont jusqu'à la fin de la première semaine de mai, où ils reprendront la route pour un nouveau chantier, à Nancy cette fois. •

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